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 blue eyed whore down by the water. (nygelle)

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Elle Sparks
Elle Sparks
Le petit nouveau
◆ Date d'inscription : 21/07/2020
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blue eyed whore down by the water. (nygelle)   blue eyed whore down by the water. (nygelle) EmptyDim 26 Juil - 4:26

elle a été longue, la nuit, assise sur les draps froissés. les ongles qui veulent trouer, doigts qui veulent creuser. folie sur le bord d'éclater. les dos sont restés tournés même si tu t'es mise à chanter. chant des sirènes mal intentionnées. les victimes qui se savent jouer ne retournent pas les appels. la manipulation des larmes dans la boite vocale. ça s'empile dans la trachée, c'est toxique. ça t'empêcher d'inhaler, d'exister. et la lueur du téléphone ne fait qu'emporter ton âme dans les limbes. le succès au prix massacreur. t'avais seulement envie de vivre un peu de douceur. ta nudité en écœurante rancœur. t’es consciente qu’un autre drame chassera le tien. mais c’est à toi de crier cette nuit, c’est ton droit. mais ce n’était pas dans tes choix, d’être devenue la proie. une dernière vibration te redresse au pas feutré malgré la pesanteur des pensés. la conscience intoxiquée par la simple douleur d’une image profanée te fait percuter la bouteille de vodka à tes pieds. la fuite imminente, délivrance. elle chauffe sur tes cuisses, la robe de nuit au contact de l’extérieur. tu n’étais pas princesse, tu étais détresse. pas de talons pour te faire femme désirée. les minutes s’écoulent et tu étais bonne à faire interner. elle est silencieuse la ville à l’aube candide. le ciel devenant fresque d’un camaïeu de beauté. encore l’obscurité qui gronde au-dessus de ta tête contre les teintes chaudes qui se profilent à l’horizon. tu cours sans savoir si tu voulais fuir, ou atteindre. laisser tout derrière, ou embrasser ta défaite. à éviter les quelques passants encore vivants. égarés comme toi, en quête d’un concept inaccessible. tu cours, jusqu’à sentir tes poumons gonflés de braises. l’hémoglobine sur la langue. le souffle manquant. tu te sens légère, sans état d’âme. à te concentrer sur le simple fait d’avancer. à peine ton corps t’alertes des écorchures sur tes talons. altesse mal chaussée. le temps se décide d’arrêter, lorsqu’un dernier pas franchit le sable. tu avais atteins l’horizon. celui qui ne s’arrête jamais de s’étendre. la promesse d’un ailleurs. soudainement, ton cœur te refait défaut et tu ne parviens pas à récupérer l’air qui t’as manqué. tes doigts se détendent sur ton téléphone alors que dans une dernière requête, tu envoies ces quelques lettres – j e m e n o i e. et l’appareil chute au sol, déjà prêt à disparaitre dans la paillette terrestre. tu ne comprends pas ce que ton corps te demande. la bataille, les pleurs, la débâcle. tu t’avances un peu plus, les jointures blanches crispés sur ventre. tu retiens l’énergie dans tes entrailles. tu l’empêches de saigner à tes pieds et t’avances en apnée. les hoquets aux lèvres, l’impossibilité de rester dans ton corps. tu te penches à chaque seconde qui fait écho dans ton crâne. recroquevillée, alarmée, essoufflée. quelqu’un devait venir te sauver. de toi-même, des autres, des eaux. les deux mains qui grimpent en arme sur ton visage. alors que parmi tes doigts, tu cris finalement. tu cris jusqu’à ce que ta voix ne te reviennent plus en consonance. jusqu’à ce que tous les commentaires gravés sur ta cornée s’envolent en fumée. jusqu’à ce que les larmes s’évaporent sur les tisons de ton ressentiment. tu cris jusqu’à l’irritation de ta gorge. jusqu’à la rupture de ta voix. jusqu’à n’être plus qu’une douleur dans l’aube. puis tu cesses de brailler ton mal en chutant sur tes talons. les épaules en soubresaut, l’amer à la gorge, la mer aux orteils. t’es plus certaine si tu pleures pour vivre, ou pour crever.

@nygel erskine  blue eyed whore down by the water. (nygelle) 1408782917  
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Nygel Erskine
Nygel Erskine
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Re: blue eyed whore down by the water. (nygelle)   blue eyed whore down by the water. (nygelle) EmptyLun 27 Juil - 0:28

le manteau est trop ample pour la silhouette fine qu’il possède, ses bras se perdent dans les manches trop longues tandis que ses mains trouvent réconfort dans ses poches vides, rendues agréables dues à cette place inoccupée. les mèches de cheveux se mêlent au vent violent de cette nuit d’été, rafraîchissant ses pommettes jusqu’à les rendre rouges. couleur du bonheur et de sa luxure adorée, la brûlure du froid est longuement appréciée, embrassée, adorée. l’âme se fait de nouveau vagabonde, la silhouette se fait ombre et marque l’habitude de ces habitants curieux regardant par leurs fenêtres. les pas écrasent l’asphalte tandis qu’il se bascule de gauche à droite, souriant aux passants osant s’aventurer dans les rues quand les démons aux canines acérées se baladent en même temps, prêt à emporter les âmes perdues afin de les faire sombrer avec sa propre personne. comme un emporte-moi silencieux, dans les prunelles brûlantes de ces aventuriers, nygel vit. les mètres sont parcourus avec une indifférence certaine, lui qui frôle le bitume sans savoir où il finira. la seule attache qu’il a encore au monde des mortels, à cette heure-ci de la nuit, ce sont les messages d’une belle déchue. elle attise la curiosité d’un gamin sans mystère à se mettre sous la dent, nourris les flammes de cette âme qui ne demande qu’à brûler. le garçon se perd dans les regards curieux et les messes-basses, dans les salutations qui font office de politesse et les rires d’autrui. nygel vit du bonheur et du malheur des autres, entame la danse macabre de la vie en s’emparant de ces âmes innocentes. le voilà qui danse sur le fil animé des autres, à marcher sans précautions, à se mêler aux discussions, aux marches, aux danses sans fin des corps mouillés de sueur. l’âme se perd dans les quartiers, dans les endroits fréquentés à une heure tardive. piste dansante, le corps perdu entre les autres, à se défouler et se perdre dans les essoufflements d’autrui. nygel vit, s’éprend de cette euphorie et de cette transe. le temps défile, le blond se perd. les minutes défilent, mais l’espace-temps n’est plus un concept qui l’intéresse. les corps tournent autour de lui comme les astres gravitent autour de cette planète aussi aimée que détestée, dans son intrigue éternelle de sa création et de son existence. aussi éphémère qu’éternelle, elle reflète la beauté de cette soirée et d’une centaine d’autres. globalité qui gravite entre cet éphémère redouté et cette immortalité désirée par les plus fous, par les inconscients. nygel, comme perdu dans le temps, se perd dans ces danses brouillonnes et rit au monde pour démontrer sa perte dans cet amusement affolant. le téléphone vibre dans sa poche, une sorte de rappel à la réalité. lui qui dans un sourire et un baiser s’écarte, les doigts tissés ne sont plus, la séparation qui n’est pas douloureuse. le visage de ce.tte partenaire déjà oublié, fantôme du passé. noyade entamée, nygel a l’impression de sentir ses poumons s’emplir d’eau et ne s’affole pas, échappe un rictus en observant ce message envoyé comme une bouée de détresse, mais qui pourrait être tout autre chose en voyant le prénom d’elle indiqué sur le haut de son écran. la vie délaissée pour rejoindre une mort à petit feu, l’endroit est laissé à l’abandon par nygel, lui qui s’aventure à nouveau dans cette nuit aussi salvatrice que mortelle. l’esprit troublé, le rire qui franchit encore ses prunelles tandis que l’écran est de nouveau amené à ses prunelles bleutées. la discussion défile devant ses prunelles pendant qu’elle se noie, lui qui est alerté sans l’être. il aurait aimé répondre, dans la folie du moment, moi aussi, elle, la noyade est effrayante, mais l’énergie n’était pas assez présente pour pianoter sur son écran. l’âme, sans même le savoir, est guidé par un instinct plutôt malin qui ne ressemble en rien à l’instinct du garçon. seulement, la survie, il connaît. il a la logique facile, les pensées qui s’entremêlent et qui le poussent à ne pas être si con. l’idiot dans sa réflexion se fait plutôt lucide. on ne se noie pas sous terre. c’est la mer qui nous emporte. alors, rapidement, les bottines écrasent le sol humide. vide éclairé par la faible luminosité de son écran fissuré. seulement, ce n’est pas les prunelles qui entrent en alerte, mais bien ce cri strident qui aurait pu réveiller les morts – et qui l’a sûrement fait, il y croit. les morts appartiennent à la terre, rendus poussière, fils. les pas se font plus pressants et bientôt, la silhouette fine d’une gamine se laisse apercevoir. princesse damnée, le cœur se serre et la grimace s’échappe. échouée, déjà noyée sans même que l’eau n’atteigne son visage tâché de ses larmes, beau dans sa perfection qu’il qualifierait presque de divine. les bottines se mêlent à l’eau salée, lui qui ne se préoccupe pas de ce qui l’entoure si ce n’est qu’elle. les sanglots se mêlent à l’eau, il est certain que celle-ci s’intensifie et qu’elle brûlerait les yeux de son dieu. la carcasse s’abaisse, le visage se colle au sien, à son profil qu’il ne peut apercevoir, mais qu’il aimerait couvrir de baisers pour ne pas la laisser couler – sans même savoir qu’à deux, ils coulent, se noient, rejoignent les abysses. les mains et les bras l’entourent, la collision ne heurte personne, mais se fait ressentir. le souffle chaud de nygel sur sa peau, réchauffer ce corps si froid de cette douleur cachée. son prénom soufflé, elle, comme supplication de cesser car son myocarde se resserre à l’entente de ses pleurs et de cet écho de cris qu’il n’oubliera pas. à deux, échoués, les remous de la mer contre ces deux corps abandonnés. te laisse pas emporter. j’ai encore besoin de toi ici. aveu soufflé contre son oreille, il espère qu’elle ne se fait pas sourde. l’océan n’est pas encore prêt à t’accueillir. et je suis pas prêt à te laisser partir. il sourit, dans ce désastre qu’il reconnaît si bien, dans lequel il se berce et se retrouve. on coulera, un jour. pas aujourd’hui. ni demain. laisse-nous l’éternité. principe tant détesté par son père, l’éternité n’est pas aux mortels. heureusement pour eux, leurs esprits divins y auront droit, à cette éternité, quitte à la passer à deux. l’éternité maudite, passer à se déchirer, à s’aimer. l’éternité, avec elle, paraît si étrange, si exquise, si venimeuse. les mots qui fracassent l’esprit, échoué à l’attention de l’autre, comme une promesse de ne pas laisser tomber, comme dernier espoir pour la voir se relever.
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