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 amours célestes; yuri

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Ocean Ruskin
Ocean Ruskin
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amours célestes; yuri   amours célestes;  yuri EmptyJeu 16 Juil - 21:45

Ô me vois-tu,
Là, au bord du précipice.
Ô entends-tu mes prières,
Là, celles qui résonnent d’entre mes lèvres.
Ô perçois-tu cette détresse,
Là, caché dans mes pleurs.

Prunelles brunâtres qui fixent ce point céleste. La toile dessinée, si belle, si divine. Les dieux et la beauté dépeinte aux yeux des mortels. Ce mélange féerique : le bleu qui se mélange à l’orange du roi soleil, le rose qui orne ces couleurs merveilleuses. Le spectacle que des curieux viennent admirer de façon éphémère, des ombres qui finissent par disparaître dans des rires et des sourires rendus éternels. La silhouette fantomatique du garçon qui ne bouge pas, comme rendu maître du lieu, lui et sa présence dite perpétuelle. Le corps ancré sur le bitume du port, les jambes pendues dans le vide, basculant comme s’il jouait avec le précipice sous ses pieds. Le regard qui refuse se baisser, l’eau meurtrière n’est plus l’amante qu’il caressait autrefois. L’eau devenue de plus en plus salée à force d’être mêlée aux larmes du garçon. Avale mes pleurs, toi qui m’as tout prit soufflé de temps à autre, les pensées gardées secrètes tandis que la silhouette devient frêle face à la cruauté de la vie. L’Ocean qui craint l’eau, maudite ironie. Faits déroulés bien loin d’ici, pourtant, la haine est similaire. Tout n’est plus qu’un vague souvenir d’une mort certaine. L’eau est meurtrière, l’horizon lui a volé ce qu’il considérait de plus cher dans l’univers. Les pleurs se font silencieux, lui qui ne veut pas gâcher les doux moments de ces âmes vagabondes. Dos au monde, face à la réalité. Le creux dans sa poitrine qui ne peut être comblé, l’impression d’être vide, que tout perd son sens. Plus aucune ancre pour le retenir, lui qui pense à sauter dans l’eau sûrement glaciale, quitte à cogner la coque du bateau suite au mouvement de l’eau. Le courant qui pourrait le faire disparaître, ce même courant qui a donné la chance au brun de repêcher l’âme perdue d’un être aimé. Les pensées qui divaguent, le ciel quitté : comme une trahison, il n’observe plus Aren dans les yeux. Il préfère flirter avec ses idées morbides, celles qui arrivent à lui retirer une grimace qui ressemble à un sourire, celles qui lui soufflent qu’il pourrait rejoindre son ami. Triste réalité, celui qui arrive à apercevoir la mort comme une chance et une opportunité, celui à qui on a interdit de penser toutes ces choses-là, mais qui ne peut oublier. L’âme en peine, l’âme à la dérive. Qu’on vienne le repêcher, ce gamin en train de se noyer. Il manque d’air là-haut, sur ce bitume rendu humide par les vagues malmenant la pierre. Autour de lui, les bateaux dansent, les chaînes claquent et créent une mélodie brute. Les discussions restent secrètes, lui préoccupé par le mouvement marin et par la puissance de l’eau. La silhouette qu’on oublie, fait éternel au port. On ne se questionne plus, on a l’habitude. Les doigts qui caressent la pierre, qui se crispent au moindre claquement trop vrai, au moindre frisson lorsque l’eau semble se rapprocher de lui. Il a le dos courbé comme s’il peinait à soutenir le poids de la vie et de la mort sur ses épaules, lui qui supplie les dieux pour un peu de repos : celui qualifié d’éternel, Ocean ? Les cheveux qui se débattent entre eux, le vent qui les fait virevolter, lui qui ne s’en préoccupe pas. Il a la tête ailleurs, le garçon. Les prunelles qui bénissent le ciel et qui maudissent cette étendue d’eau, cette terre sur laquelle il réside, mais que l’autre a quitté. Ocean et son âme aux cieux, celle qui aimerait être récupéré par le blond bouclé, mais qui est retenu à Hashford Hill comme si tous les muscles des mortels le retenaient ici. Les larmes séchées, on ne lit plus qu’une mélancolie dans le regard du beau. Des joues rougies par le vent et par la chaleur de ses larmes devenues glaciales par la suite. On pourrait frissonner à cause du vent, celui qui nous ramène à la réalité en nous frappant le visage, mais le roi soleil a beau se coucher, il reste éternel dans les cœurs des Écossais. La chaleur toujours présente malgré cet abandon solaire, il n’y a plus que les belles couleurs divines pour réchauffer les corps. Maîtresse lunaire prête à avaler les rêves des mortels, elle qui s’en moquera sûrement. Nul besoin de l’astre pour que le brun se mette à rêver, divaguer dans des illusions irréelles. L’âme envolée, corps ancré sur le bitume, l’attention portée au vide sans même qu’il ne puisse réagir à la présence de cet autre bientôt éternelle à ses côtés.
@yuri kurski
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Yuri Kurski
Yuri Kurski
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Re: amours célestes; yuri   amours célestes;  yuri EmptyVen 17 Juil - 16:14


― amours célestes.
@yuri kurski & @ocean ruskin

Brise portuaire accueille l'âme chétive, impétuosité d'un faible courant aux douces sérénades. Ruelles arpentées entre les houles de sculptures humaines au trop plein de vitalité, les commissures étirées en allégresses et les éclats de rires qui se diluent dans l'atmosphère légère avant de s'appointer aux bordures d'un lieu inspirant une fraîcheur pesante. Sur un firmament nacré ses opales se tissent, visionnaire s'imaginant faire partie des maintes constellations, étinceler parmi d'autre dans la pénombre insalubre. Miroiter sur des iris appartenant aux subalternes créatures terrestres, avant que le rideau de paupières ne les mènent vers d'autres galaxies euphoriques. Mais la clarté ne s'est pas encore éteinte, laissant le Prince cosmique scruter cette aspect d'Hashford Hill dans toute sa splendeur. Voguer dans l'environnement escorté de songes divergents au gré de ses pas contre l'asphalte. Il sacre les ombres qui s'écument dans des ébats éphémères, celles qui reflètent du coin de l'oeil pendant qu'il s'égare dans l'albumen d'une hérésie clairvoyante.
La sibylle murmure de désinvolture.
Maman aurait pu être là, à ses côtés.
Main dans la main, chancelant lentement sur ces terres.
S'érigeant peu à peu dans les belles abysses d'une nouvelle contrée.
Maman aurait pu, elle aussi, observer cette insularité et s'y plaire.
Délaissant la pourriture Russe qui n'imploraient que ses courbes voluptées.
Devenir nymphe porcelaine au lieu d'hétaïre obscène.

Et ô attention attisée par l'hologramme lointain aux battements d'ailes, déjà-vu illusoire de ces mèches en broderie brune, simulacre d'une familiarité bien réelle. Gesticulation d'une anodine promenade se fait inhiber par une identité embrumée, O c e a n. Cinq lettres vibrantes dans l'encéphale, à la succession d'images rengainant le même scénario : l'évitement ? Ocean et son teint diaphane, ses paroles comme susurrées à l'ouïe, sa jouvence angélique, son être que l'on souhaiterait couver d'un châle doré et aguicher d'un bracelet aux breloques argentées. Ou, c'est ce qu'il souhaiterait. Yuri se délectant à dépeindre des traits spirituels sur une toile de nervures asthéniée, fresque exsudant la myriade affective qui n'a guère sa place. Sur l'apanage de dialogues articulé avec aise, sur ces intérêts épanchés et sur cette entente opulente : l'effroi irrationnel vient tout immoler. L'âcre arrière-goût lorsqu'une érubescence abrupte l'emplit après un sourire offert par Ocean, et le ton se fait fielleux, les côtoiements se font plus rares. Dans la conviction damnée de ses liaisons maudites, l'âpre aversion pour les sentiments férus, dans une progression que l'on ne peut happer. Pour cette personne introduite trop vite dans cette lente vie, fleurissante telle des mercuriales corrosives pour cette indifférence tangible.
Et tout s'embuscade dans le diastole, à épier des battements de jambes véreux, des gestes s'apposant tel un doute. Mais la nostalgie des mots en lambeaux échangés se tâtent sur le dessin d'une trajectoire au magnétisme. Décision contraire au destin qui lui est soufflée à l'oreille. Alors les semelles s'esquintent vers les lueurs d'un Ocean, sous une esquisse d'incertitude et une esclandre glaciale. Le regard ne s'entremêle pas, n'harponne pas la silhouette provocant un friselis maladif. L'appui des bras viennent dans un élan naturel, s'échouer au bord d'une étendue éthérée, dans une proximité évidente. - Fais attention, ce serait dommage de tomber dans l'eau. Doucement. L'octave au timbre grave transperce la bulle, sûrement à fouiller dans des tiroirs psychiques dont il n'a guère conscience. Les opales planent au loin, survolent les gouffres du ciel, dans un stoïcisme journalier. - Tu m'avais l'air de réfléchir. Neutre. Comme si de rien n'était, voilant les émotions abrasives enfouies dans l'indicibilité. Yuri peut-être voué à déchiffrer les pensées de l'autre, s'intéresser à l'authenticité d'une réflexion indéfinie, mais les velléités finissent toujours par prendre le dessus.
Ocean si seulement tu savais.
Si seulement tu pouvais lire entre les airs d'inertie, le ton suintant d'acrimonie, la discontinuité d'un brasier de dédain.
Si seulement tu pouvais entendre ce cantilène résonnant dans sa tête, lui abois d'une prosodie à l'égérie de ton prénom.
Ocean si seulement tu pouvais partager ce mauvais sort.

- J'imagine que ça fait longtemps, qu'on ne s'est pas parlés.
- Je me demande pourquoi.
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Ocean Ruskin
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Re: amours célestes; yuri   amours célestes;  yuri EmptyLun 20 Juil - 23:13

Le corps qui s’échoue à ses côtés sans même que le garçon ne daigne regarder à ses côtés. L’inconnu ne sera bientôt plus. Il a les prunelles qui fixent ce vide afin de se sentir complet, dans ce non-sens, il se retrouve. La chaleur du corps à ses côtés, il aimerait s’en délecter. Dans cette solitude adorée, il comprend que la présence d’autrui ne le dérange pas. Le port est rempli, Ocean ne fuit pas. La place à ses côtés désormais occupée, il reste immobile. Bientôt, un sourire se dessine sur ses lippes qui n’exprimait, quelques secondes auparavant, qu’un vide astronomique, tout se passe dans la tête du garçon et lui ne laisse rien transparaître. Seulement, à l’entente de la voix de l’autre, au ton utilisé et aux frissons procurés, Ocean ne peut s’en empêcher. Il baisse la tête, laisse sa nuque à découvert tandis qu’il observe l’eau l’éclabousser à nouveau. Le rire qui franchit ses lippes ne dégage aucune joie, ni rancœur. Seulement une ironie dont il se lasse. Dommage, c’est le mot qu’il a décidé d’utiliser. Sais-tu ce qu’il ferait si son corps venait à être recouvert de cette eau, garçon ? Ses larmes se mêleraient à celle-ci, ses cris seraient étouffés tant l’eau se ferait reine dans sa bouche et ses cordes vocales, ses jambes se débattraient quelques secondes avant que le corps ne se fige et se laisse emporter. Peut-être que dommage est le mot, peut-être ne l’est-il pas, Ocean rencontre le trouble de ses pensées si bien qu’il en oublie l’auteur des mots. La chaleur de l’autre devient tout de suite plus familière et bien que l’agitation du vent le fît frissonner quelques minutes auparavant, c’est maintenant Yuri qui détient tout pouvoir sur ses réactions, aussi anormales peuvent-elles paraître, aussi exagérées peuvent-elles être. Yuri est tornade face au vent, il est tsunami face aux misérables vagues claquant sur la pierre, se fait sublime pour remplacer la beauté des cieux. Yuri, l’effet tourbillon sur l’âme d’un jeune homme en peine. Le fantôme qu’est Ocean a décidé de le faire fantôme, lui et ses mots dénudés de chaleur vers la fin, lui et cette distance instaurée, les pas en arrières effectués par les deux, la fuite prise à deux dans des directions opposées. Pourtant, Dieu sait ô combien Ocean aurait aimé courir dans ses bras, se laisser entourer de cette présence dont il se délectait quelques mois auparavant. Peut-être aurait-il dû réfléchir avant de déguiser ses émotions et d’entamer cette course contre les sentiments et les émotions que Yuri faisait naître en lui. L’impression d’avoir bien fait, de l’avoir épargné de ses démons. Ainsi, il ne ressent aucune once de regrets ou de remords. La capacité de s’observer dans un miroir en sachant qu’il a peut-être de nouveau ruiné quelque chose de beau, une de ces belles toiles admirées par le peuple avant que le briquet ne soit secoué sur le papier et que la toile ne prenne feu. L’habitude de tout ruiner de tout mettre en cendres – parce qu’on sait ô comment Ocean est capable de tout rendre poussière, faire de l’Homme ce qu’il était avant sa création. L’arme fatale au bout des doigts : la damnation. « Ce serait dommage, oui. » Il ne fait qu’approuver après ce moment de silence instauré par lui-même, lui qui peine à tourner ses prunelles vers le garçon à ses côtés comme si ce simple contact lui était interdit. Comme si en prenant la décision de courir dans le sens opposé, il connaissait désormais des interdits envers cette âme désirée à l’époque. Le regard interdit, l’envie de le frôler son épiderme aussi. Pourtant, il en a envie. Il veut se perdre dans son regard intriguant, veut toucher sa peau froide qu’il est capable de réchauffer, désire voir ses lèvres s’étirer à la vue de son minois. Seulement, tout semble perdu, largué avec ces souvenirs laissés derrière eux. Les mots qui frappent encore le myocarde du garçon, le ton de sa voix dont il se délecte encore aujourd’hui. Bizarrement, il le supplie d’enchaîner plus de mots dans l’unique but de pouvoir l’écouter, encore et encore, sans même se lasser. « C’était le cas. » Le sourire transformé en grimace, les prunelles qui regardent la beauté céleste avant de se laisser aller, les interdits embrassés comme si rien ne pouvait le retenir. Les iris qui se tournent vers Yuri, lui et ses traits bien dessinés, lui et sa beauté unique, celle qui se fait singulière, celle qu’aucune autre ne pourra égaler. Yuri, arrives-tu à déchiffrer ce qui brûle dans ses yeux ? Ce mélange de manque, de mélancolie, de désir et d’excuses ? Ce chaos qui arrive à se faire beau, cette collision d’émotions ? Encore une fois, il tape où il faut. Encore une fois, le cœur se serre. Il échappe la grimace, laisse son visage neutre comme l’autre s’affiche aussi. Les émotions ne vivent que dans la profondeur de ses yeux, ne se laissent pas découvrir au grand jour, pas après tout ce temps, pas après les pensées enfuies et secrètes. Il acquise simplement, se mord la lèvre inférieure en laissant les souvenirs le submerger. Les questionnements qui ne se font qu’à moitié parce qu’il a ses idées, aussi affligeantes soient-elles. « Tu te demandes, vraiment, Yuri ? Ou tu penses te questionner pour ne pas faire face à la vérité ? » Parce qu’il se souvient ô comment les choses se sont faites, ô comment les mots transperçaient le cœur à l’époque, ô comment de simples phrases pouvaient figer un cœur tellement ils étaient glacials. Ça faisait mal, mais peut-être que la douleur s’est atténuée pour faire croire que tout allait bien, que tout était normal alors que rien ne l’était, pas entre eux, du moins. Il l’observe, redessine ses traits, largue sa timidité pour ne plus se cacher – il n’a jamais dû le faire avec lui, mais désormais, Ocean ne sait plus ce qu’il lui est permis de faire. « Ça fait longtemps, en effet. Peut-être même trop, si tu veux mon avis. » Le cœur à découvert : Yuri comprend comme tu m’as manqué, comprend comme ton absence m’a heurté. Ocean a peut-être repensé à faire marche-arrière, courir après ce qu’il avait manqué, pourchasser cette âme qui arrivait à le faire vibrer quand il se pensait mort. Seulement, Ocean n’a rien fait. Ocean s’est bercé d’illusions en le laissant filer. Et à l’observer, là, à ses côtés, ne fait remonter que ses regrets à l’idée qu’il aurait peut-être dû. Autant se dire qu’aucun regret n’est ressenti, autant continuer sur cette lignée de mensonges dans lesquels il se berce. L’imposture à l’état pur. Il simule le bonheur, dissimule sa peine. « Pourquoi as-tu décidé de me rejoindre ? Tu aurais pu continuer ton chemin. Pourquoi t’arrêter, là, maintenant, pour moi ? » Quand tu as tant voulu me fuir fut un temps. Curiosité qui pique l’esprit, l’incapacité de retenir ses interrogations. Vérités prêtes à être exposées, quitte à se laisser noyer par ses mots et sa sincérité.
@Yuri Kurski
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