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 But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)

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Alfred Nightingale
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as des rps
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But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)   But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie) EmptyJeu 13 Aoû - 21:35


« I wanna run away
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Alfie avait longuement hésité. Une semaine qu'il était là, qu'il était arrivé à Hashford Hills. Une semaine qu'il passait tous les jours devant la librairie et qu'il hésitait. Il ne savait pas s'il pouvait se considérer comme bienvenu. Ce qui était stupide comme réflexion : Simon ne savait même pas qu'il existait. Il ne serait qu'un clochard à ses yeux. Même s'il pouvait faire un brin de toilette un peu sommaire, il n'était absolument pas compliqué de deviner qu'il était à la rue et que ses finances étaient au plus bas. Il se trouvait quand même plutôt chanceux : le temps était assez clément, même si les températures n'étaient pas folles, il ne risquait pas vraiment de chopper la mort en dormant à la belle étoile. Même si à le voir, il aurait eu besoin  d'une bonne coupe de cheveux, de fringues neuves et surtout de quelques vrais repas.
Allez, t'es là pour ça.
Une semaine à fixer la vitrine, sans oser en franchir le seuil. Simon avait dû le remarquer : il n'était pas spécialement discret dans sa manière de faire. Il se retenait de triturer l'enveloppe dans sa poche, sinon elle allait finir en miettes avant même qu'il ne puisse la tendre à son géniteur. Et puis. Qu'allait-il lui dire ? Comment on se présente dans ce genre de situation ? Il se passa la main dans les cheveux, essayant de coiffer un peu sa tignasse. Son reflet n'était vraiment pas très flatteur.

Enfin, il se décida à entrer dans la librairie. L'odeur du papier et de l'encre lui envahit les narines alors qu'il grimaçait légèrement en entendant la clochette au-dessus de la porte tintinnabuler. Mon dieu, si ça c'était pas le comble du kitsch. Il avança dans les rayonnages. Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas eu un livre neuf dans les mains. Il n'avait embarqué avec lui dans son périple qu'un seul livre : La Promesse de l'Aube de Romain Gary, parce que c'était un des préférés de sa mère et qu'elle le lui avait fait lire un jour. C'était le seul qu'il avait absolument voulu garder. Parce qu'il signifiait quelque chose. Le magasin avait l'air déserté par les clients. Du moins, à cette heure-là. Ce qu'il trouva, dans le fond, un peu triste. Il aimait autant les livres que les ordinateurs, même s'il ne crachait pas sur les Comics. Tout ce qui était bon pour imaginer lui plaisait.
« Bonjour ? »
C'était presque étrange d'entendre sa voix. Il fallait dire qu'il ne se parlait pas seul à seul et il n'avait pas vraiment de personne avec qui bavarder. Il se racla la gorge. Le propriétaire des lieux finit par apparaître.
« Vous êtes Simon ? Simon Shrewsbury ? »
Bien sûr que c'était lui.
Putain, on a les mêmes yeux.
Il ressemblait à l'homme qu'il avait trouvé sur internet. En plus net qu'une image pixellisée.
« Je rrois que je suis votre fils. »
C'est faux. Il en est sûr, maintenant qu'il a l'homme sous le nez. Alfie se tient droit, presque rigide. Sa main droite triture nerveusement la sangle de son sac à dos.
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Simon Shrewsbury
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Re: But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)   But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie) EmptyJeu 13 Aoû - 22:34

Une carte postale de Venise. Quelle délicate attention de la part de Will. Tout ce bonheur qu'il partageait largement. Qu'il faisait déborder jusqu'à ce que Simon s'y noie...Passe de bonnes vacances, frangin. Après tout tu as tout : la femme, les enfants...
Tout ceci devenait pesant. Sa solitude. Sa solitude chérie, sa plus fidèle compagne, qui jamais ne lui avait fait défaut devenait dérangeante tout à coup. Oh, Simon était en paix à Hashford Hills, rien à dire mais là, c'était une paix étouffante, et il en était venu à espérer qu'il se passe enfin quelque chose dans sa vie, même si l'imprévu l'effrayait au plus haut point.

Il y avait ce gamin. Ce gamin mal fagoté, maigre comme un coucou, avec des yeux qui lui mangeaient le visage. Il se plantait devant la vitrine, hésitait, puis disparaissait. Il semblait attendre. Attendre quoi ? Simon n'en avait aucune idée. Mais enfin ce gosse avait une attitude étrange. Simon s'était promis que la prochaine fois, il sortirait pour lui demander de quoi il avait besoin. Quel genre de parent laissait son enfant dans un tel état, d'abord ? Et puis un gamin qui faisait le pied de grue devant une librairie, ça n'était vraiment pas banal. Il avait un je-ne-sais-quoi de familier, ce mioche.
C'était une véritable bizarrerie.

 Quelqu'un était entré, mais Simon était en train de ranger les HG Wells : il avait reçu une nouvelle édition superbe, dorée sur tranche avec gravures. Elle méritait une place de choix. Oui, son cœur se satisfaisait de placer les livres avec amour sur l'étagère quand le client lui dit bonjour. Ah, c'est qu'on avait besoin de lui. Simon descendit de son escabeau et se dirigea vers la voix. Il faillit sursauter quand il vit...le gamin. Qui s'était décidé à entrer. Simon esquissa un sourire.

"Bonjour, que puis je pour votre service, jeune homme ?" Puis une question un peu surprenante."Oui, c'est bien moi. A qui ais-je l'honneur ?"

Ensuite, l'impensable. Le ciel qui vous tombe dessus sans préavis. Oui, enfin quand Simon souhaitait de l'imprévu, il n'en demandait pas tant ! Ses sourcils remontèrent jusqu'à la racine des cheveux. Son regard scanna le jeune homme de haut en bas. Les cheveux bruns en bataille, les yeux bleus, l'air angoissé, la maigreur, les vêtements raides de saleté.

"Je vous demande pardon ? Comment pouvez vous faire cette affirmation péremptoire ?" bégaya Simon, de surprise.

Simon aurait pu rire, se moquer, le renvoyer dans la rue. Au lieu de ça, il attendait juste des explications. Car vrai ou faux, le gosse y croyait, lui. Il devait avoir de bonnes raisons, non ?
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Alfred Nightingale
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Re: But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)   But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie) EmptySam 15 Aoû - 12:10


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Simon avait l'air d'un de ces personnages de films ou de série., le libraire tiré à quatre épingles, l'opposé d'un Indiana Jones, somme toute. Un petit côté Sherlock... Non, plutôt Mycroft Holmes, en moins porté sur les scones en revanche. La voix et le phrasé collaient totalement à cette apparence. Il aurait pu en rire.
« Je me nomme Freddie. »
Etrange, non, le sens que peut prendre la phrase " je me nomme " ou " je m'appelle ". Quelque part entre " c'est mon nom " et " c'est le nom que je me donne ". Pour Alfred, c'était la deuxième signification qui comptait. Il n'était plus Alfred depuis qu'il avait quitté Portsmouth. Freddie, ça collait mieux au gamin qui vite une vie un peu bohème, qui est à la marge. Il s'entendit répondre à la question de l'homme presque du tac au tac. Il y eut un moment de flottement. Alfred vit les sourcils du libraire s'arquer. C'était presque fascinant : on aurait dit deux oiseaux voulant prendre leur envol. Il supporta sans mal l'examen visuel de l'adulte. Il devait le prendre pour un dingue.
Un clochard dingue.
Il savait bien qu'il ne payait pas de mine et que cette histoire pouvait paraître tirée par les cheveux. Mais Alfred n'avait jamais été un menteur de toute façon.
« Je suis le fils de Sally Nightingale. »
C'était étrange de prononcer son nom à voix haute. Est-ce qu'au moins, Simon se rappelait d'elle ? Il sortit la lettre de la poche où elle était rangée et la tendit à l'homme.
« Elle vous a écrit cette lettre. Il y a dix-huit ans. Je l'ai trouvée il y a six mois. »
Il haussa les épaules. Autant lui laisser le temps de découvrir le reste par lui-même. Il aurait probablement des questions après ça. Des questions auxquelles Alfred n'était pas sûr d'être capable de répondre.
« Il n'y a pas énormément de Simon Shrewsbury. C'était plutôt simple de vous retrouver. »
Si on exceptait son déménagement à l'autre bout du pays. Mais bon, Alfred s'était débrouillé pour le retrouver. Il ne lui dirait probablement pas comment d'ailleurs. De toute façon, il n'était même pas certain de comment l'homme allait accueillir la nouvelle. Il ne s'attendait à rien. Il avait juste besoin de savoir. Après tout, il était majeur. Simon n'avait aucune obligation envers lui. Alfred voulait juste essayer de comprendre pourquoi sa mère avait finit par se raviser. Si Simon avait été quelqu'un d'important ou de célèbre, à la rigueur... Mais un libraire ? A moins qu'il ne soit un agent secret sous couverture. Cependant, Alfie avait comme un doute.
On n'est ni dans un film, ni dans un roman. Elle a dû penser qu'il en aurait rien à faire. Ou pire.
Peut-être Simon était-il un connard égoïste après tout.
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Simon Shrewsbury
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Re: But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)   But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie) EmptySam 15 Aoû - 16:50

Simon fronça les sourcils. Freddie ? Mais c'était un prénom, ça ? Un diminutif ? Frederick ? Non, ce jeune homme n'avait pas une tête à s'appeler Frederick. Pas assez germanique et très anglais malgré la dégaine improbable.

"Enchanté, jeune Freddie."


Les explications vinrent. Le fils de Sally...Sally Nightingale. Fais un effort, Simon, c'est important. Sally...Ah oui, ça lui revenait. Trop bien. Il pâlit. Oh que oui, il s'en souvenait ! Une charmante jeune femme, étudiante infirmière qu'il avait rencontré dans une file au cinéma. Ils avaient sympathisé, vu le film ensemble, pris un verre. Simon l'avait raccompagné en tout bien tout honneur...Ils s'étaient revus plusieurs fois. Sally était pétillante et drôle. Lui avait l'impression d'être un goéland englué dans du pétrole face à elle. Il avait été fort surpris quand elle l'avait embrassé alors qu'ils étaient chez lui. Simon lui voulait lui faire écouter une suite pour violoncelle par Rostropovitch... Surpris et heureux de sa bonne fortune, il faut bien le dire. Ils avaient passé une nuit délicieuse, du moins de son point de vue. Quand il avait ouvert un œil au matin, Sally avait disparu. Il l'avait appelé...Une fois...Deux fois...Dix fois... Répondeur. Simon avait fini par laisser tomber.

Machinalement, il prit la lettre que lui tendait Freddie. Enveloppe non timbrée ni oblitérée donc normal qu'il ne l'ai pas reçu. Simon l'ouvrit et commença à la lire. Au fur et à mesure, Freddie pouvait voir les couleurs se retirer de son visage. C'était à se demander si le libraire n'allait pas faire un malaise, et s'écrouler sur le sol.
Quand la lecture fut faite, la main de Simon retomba mollement le long de son flanc, et il resta les yeux dans le vague, les lèvres serrées. Rien ne transparaissait, mais Simon était en train de contenir une violente vague de colère pure. Une comme il en avait rarement ressentie.

"Comment a-t-elle pu me faire ça ? Comment a-t-elle pu me cacher ça durant toutes ces années ?"


Simon ferma les yeux et respira profondément. Rester calme. Ne pas exploser. Surtout devant Freddie, qui n'y était pour rien. La garce ! La sale garce ! En n'envoyant pas cette lettre, elle avait délibérément privé Simon de son fils. De son unique fils. Il ne l'avait pas vu faire ses premiers pas, il n'avait pas entendu ses premiers babillages, il ne lui avait pas lu son premier livre, il n'avait pas joué avec lui au ballon sur la pelouse de Shrewsbury Castle. Et tout ça ne se rattrapait pas. C'était perdu, envolé dans les limbes du temps. Sale garce ! Si il avait su...Evidemment qu'il l'aurait épousé ! Il lui aurait au moins proposé de faire une vraie famille... Et il aurait été présent. Parce que Simon pouvait avoir bien des défauts mais il n'avait qu'une parole.
Quand il se tourna vers Freddie, il était presque calme, si ce n'était un petit tic à la lèvre.

"Très bien, Freddie. Je vais fermer le magasin. Je crois qu'on a beaucoup à discuter, enfin, si tu veux bien. Tu permets que je te tutoies bien que ce soit un brin cavalier ? La situation est quelque peu perturbante, il faut avouer. J'habite juste au dessus." dit-il en montrant l'escalier en colimaçon qui donnait sur la porte de l'appartement.

Il regarda son fils...Son fils, bon sang ! C'était ça cette sensation de familiarité qu'il avait eu en le voyant à travers la vitrine... Freddie avait les mêmes yeux et la même implantation de cheveux. Puis Simon vit ce grain de beauté sur la face antérieure du poignet, tandis que le gamin triturait la sangle de son sac à dos. La preuve ultime : le Lord Shrewsbury avait exactement le même, au même endroit. Simon avait tout ce qu'il pouvait pour mettre de la distance avec son père et voilà qu'il transparaissait dans son propre fils ! Quelle ironie !
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Re: But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)   But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie) EmptySam 15 Aoû - 22:02


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Alfred l'observe, lui et ses réactions tandis qu'il lit la lettre. C'est presque flippant de le voir blêmir comme ça. Il fronce les sourcils en se demandant si Simon ne va pas lui claquer un infarctus entre les pattes. Il avait l'air sous le choc, ce qui n'était pas incompréhensible, au fond. Mais visiblement, il n'avait pas l'air plus étonné que cela, l'idée ne lui paraissait pas absurde.
« Je ne sais pas. Elle n'en parlait jamais. »
C'était ainsi. Quant à ses grands parents, ce n'était guère mieux. Ils ne parlaient tout simplement pas de cela. Après tout, ils toléraient à peine sa présence. Comme s'il était une abberation ambulante. Somon avait l'air de se retenir, c'était presque plus flippant qu'une explosion de colère qui aurait été tout aussi normale. Le seul truc qui transparait de son état est un léger tic qui agite ses lèvres.
C'était étrange de l'entendre l'appeler Freddie. Il hoche la tête.
« Je ne veux pas vous... te déranger. »
Il aurait peut-être dû attendre la fermeture pour venir le voir. Il ne veut pas l'empêcher de faire son travail correctement.
« Désolé de débarquer comme ça. »
En même temps, il ne voyait pas ce qu'il aurait pu faire d'autre. Peut-être essayer par mail ou par téléphone, comme une personne normale, aurait suffi. Du moins pour un premier contact. Mais... Il avait été impulsif. Il avait agi sur un coup de tête.
« Ça ne me dérange pas si on se tutoie. »
Ce n'est pas moins respectueux et ... Eh bien, ils sont de la même famille non ? Simon l'observe. Alfred n'ose pas trop faire de même. Enfin, il l'a déjà un peu observé, de loin. Il a déjà vu leurs similarités.
« Désolé d'avoir débarqué comme ça. Mais je crois qu'il n'y a pas trop de façon de faire précise pour ce genre de choses. »
Aucun mode d'emploi. Et puis, la décision n'avait été prise que sur un coup de tête. Au moins, Simon avait l'air de bien prendre la situation.
« Je suis venu pour ça. Enfin. Pour te rencontrer. »
Rien de plus précis, parce que sans savoir à quoi s'attendre, en dehors d'imaginer mille scénarios possibles, il n'avait rien fait. Il n'avait pas voulu tirer de plan sur la comète, comme le disait le proverbe. Il eut une légère grimace.
« Désolé, je dois pas sentir la rose ni être très présentable... »
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Simon Shrewsbury
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Re: But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)   But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie) EmptyDim 16 Aoû - 11:33

"Elle n'en parlait jamais"... Mais à quoi avait joué Sally ? Elle s'était servi de Simon comme d'un étalon ? Il était assez bête pour ne rien voir, ne présumant pas de prime abord de la laideur du monde. Simon n'envisageait pas ses semblables comme d'affreux manipulateurs. Il refusait de tomber dans cette facilité. 
Puis, enfin, Simon réalise que Freddie parle de sa mère au passé. Elle n'est donc plus. Seigneur tout puissant ! Tout s'expliquait : la lettre retrouvée et l'envie de voir ce géniteur, parce que cet enfant n'avait plus de mère. C'était limpide ! Hélas, de fait, ni Simon ni Freddie n'auraient d'explications au silence de Sally. Ils devraient vivre et faire avec.
Le gamin s'excuse deux fois de suite, honteux d'avoir balancer un missile nucléaire dans la face de son père. Simon se met à sourire pour le coup.

"Il n'y a rien à ce sujet dans le "Petit manuel du parfait gentleman." Je vais leur écrire qu'ils rajoutent un chapitre." dit Simon avec son humour si particulier.

Demain, il en rirait, c'était certain. De lui et de sa tête d'ahuri. De l'embarras visible entre eux deux. Son fils ! Simon avait un peu de mal à s'y faire, et il avait peur de se laisser aller à trop montrer son plaisir. Parce que oui, c'était fou, imprévu, improbable, mais c'était une sensation plaisante, dans le fond. Un fils. Le début d'une lignée. Un homme dont il ne savait rien et dont tout restait à découvrir. Son fils.

Simon alla donc fermer la porte de la librairie, tourna la pancarte indiquant "closed". La journée était finie. Il avait bien mieux à faire. Comme de se découvrir un embryon de famille. Il observa Freddie d'un œil plus critique, cette fois-ci.

"Rien qu'une bonne douche et un changement de vêtements puissent régler. Tu as faim ? Je ne suis pas un cuisinier hors pair... Hum, c'est certainement l'euphémisme de l'année, mais je sais au moins faire des œufs brouillés."

Il monta l'escalier, Freddie sur les talons et ouvrit la porte de son appartement. Cela sentait la cire de bois. Le parquet ne grinçait pas sous leur pas. Le petit hall passé, Simon fit entrer Freddie dans le salon salle à manger. Le gamin fut projeté illico dans le siècle dernier. Non pas celui-là, l'autre avant. Il n'y avait aucun meuble moderne, aucune télévision ou console de jeux. Il y avait des livres, des éditions originales et seules concessions à la modernité : une chaîne hi-fi, des disques (des 33 tours plus précisément) et une box internet perdue dans un coin.
La pièce était néanmoins claire et agréable, presque rassurante. Des rideaux aux fenêtres protégeaient des regards curieux, un vieux tableau au mur représentant un château de pierres rouges, une tapisserie beige contrastant avec le bois chaud des meubles. Un canapé et deux fauteuils chesterfield verts, évidemment. 

"Poses tes affaires, je t'en prie. Mon Dieu, par où commencer ?" dit Simon avec un sourire désarmant. "Peut être par remplir ta panse et te laver ? La salle de bains est de ce côté. Ma chambre est sur la droite. Je te laisse choisir dans mon armoire ce qui te convient. Je ne sais pas du tout ce qui peut être "cool" à porter de nos jours."

Cela lui laissait le temps de préparer quelque chose à manger. Simon tuerait, quant à lui, pour une tasse de thé noir.
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Re: But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)   But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie) EmptyDim 23 Aoû - 19:17


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Face à la réaction médusée de Simon, Alfie n'avait pas pu s'empêcher de s'excuser deux fois, de débarquer comme ça pour lancer une bombe, involontairement. Alfie ne put s'empêcher de sourire quand Simon lança qu'il allait contacter les auteurs du "petit manuel du parfait gentleman" pour leur suggérer la modification. Il se demanda si un tel livre existait réellement. Ce ne serait pas déconnant, après tout, il y avait des livres sur un peu tout et n'importe quoi.
Simon alla fermer sa porte. Visiblement, se découvrir un fils était bien plus important que son affaire, même si ce dernier avait l'air (et l'odeur) d'un sans domicile fixe. Même si Alfie avait voulu mentir, il n'aurait pas pu dissimuler les gargouillis de son estomac.
« J'adore les oeufs brouillés. »
Il adorait surtout l'idée de faire un vrai repas. Et celle de pouvoir prendre une douche chaude. Un luxe qu'il n'avait pas eu depuis un peu trop longtemps. Il suivit donc Simon dans l'escalier, puis dans son logement. Il ne put s'empêcher de songer que s'il avait été dans une série policière de seconde zone, c'était comme ça qu'on se faisait buter par un serial killer. L'odeur du parquet ciré lui envahit les narines. Le jeune homme se retrouva dans un salon et eut l'impression de se retrouver dans une autre époque. Il aurait entendu les sirènes prévenant d'un raid aérien comme en 1940, il n'aurait même pas été étonné. Cela collait totalement à l'idée qu'il s'était fait de Simon en quelques minutes à peine. Lui qui était un vrai petit geek, cela lui faisait vraiment bizarre.
Les lieux avaient l'air étonnamment accueillants. C'était beaucoup plus... riche... Que chez sa mère ou même ses grands-parents, mais ce n'était pas non plus outrancier. Il devait sacrément détonner dans les lieux. Il posa son sac à dos dans un coin où il espérait qu'il ne gênerait pas.
« Merci. »
Il se mordit les lèvres, résistant à l'envie de s'excuser une nouvelle fois.
« Et je ne sais pas non plus. Je ne suis pas trop au fait de la mode. »
Il se dirigea vers la chambre de Simon et retint presque son souffle en y entrant. C'était assez intimidant. Et surtout bizarre d'entrer comme ça dans la chambre de son géniteur. Il essaya de ne pas être trop curieux et fit au plus simple pour récupérer des habits. Des habits aussi simple que possible : de toute façon, ils allaient lui être grands. Une fois dans la salle de bains, il plia ses affaires et les posa dans un coin de la  pièce : il n'était même pas sûr qu'un cycle de lavage soit suffisant.
Il tenta de ne pas rester trop longtemps sous la douche, pour ne pas abuser, tout en profitant un maximum de l'eau chaude. Il y avait un côté très satisfaisant à voir la crasse disparaître. Enfin, une fois propre, il se sécha et enfila les habits empruntés à son père. Il pouffa de rire face à son reflet. Il avait l'air d'un gamin essayant de se déguiser en adulte. Tant pis, il faudrait faire avec. Comme il était un peu plus petit que Simon, il retroussa les manches pour qu'elles ne traînent pas. Il ramassa ses affaires sales avant de retourner au salon.
« Je ne sais pas trop où les mettre... »
Il les posa sur son sac, un peu gêné.
« Ça sent super bon. »
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Simon Shrewsbury
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Re: But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie)   But you weren't there right when I needed you the most (Simon&Alfie) EmptyJeu 27 Aoû - 18:37

Simon se dit qu'il était probable que Freddie ne trouve rien à son goût mais au moins les vêtements seraient propres. Il y aurait le temps pour les détails comme la mode plus tard.

Il laissa son fils entrer dans la salle de bains, et faire ce qu'il avait à faire. Simon, quant à lui, alla dans la cuisine, chercha une boite d’œufs, fit bouillir de l'eau et commença à s'affairer machinalement. Intérieurement, il réfléchissait. Sally et lui, ça remontait à ? L'année de sa rencontre avec Barbara, non ? Donc il était encore à Cambridge. Il faisait des recherches pour son possible doctorat...Freddie devait donc avoir dix-sept ou dix huit ans...Allons, tu sais compter mieux que ça. Dix huit ans, tout juste. Son anniversaire devait être récent.
Sa main tremblait pour casser ces foutues coquilles et laisser tomber le contenu dans la casserole. Simon inspira plusieurs fois pour se calmer. Ce garçon avait besoin de stabilité. Tu l'as vu, Shrewsbury, hein, ce gosse ? Maigre et perdu, avec des fringues sales. Orphelin de mère. Alors, il fallait pas que le géniteur déconne si il voulait être un vrai père, n'est-ce pas ? Mais comment on faisait, morbleu ? Simon n'en savait rien ! C'était pas sur son propre paternel qu'il aurait pu prendre exemple. Parce que pour rassurer et réconforter, il faudrait trouver un autre modèle que le Lord Shrewsbury, crénom ! Simon eut la tentation d'appeler William, histoire d'avoir des conseils, puis il réalisa qu'il voulait avoir Freddie pour lui tout seul au moins une journée. Il savait exactement comment réagirait son frère et ses sœurs : ils allaient assommer Freddie sous une tonne d'amour. Freddie n'était pas encore prêt pour ça. Et puis, merde, on lui avait volé tout ce temps, alors il pouvait bien en profiter avant que tout le monde lui saute sur le râble, non ?

Oeufs brouillés. Heureusement qu'il se sentait si peu sûr de lui qu'il n'avait eu aucun mal à agiter sa fourchette. Pas trop cuire. Il fallait une juste mesure d'onctuosité. Toast grillés pour aller avec, bien sûr. Oh, il lui restait une grosse part de pecan pie ! Une chance ! Et si il faisait frire du bacon ? A cet age, on mange quasiment son poids par jour. Simon se souvenait parfaitement des quantités qu'il pouvait ingurgiter tout en restant maigre comme un coucou...Comme Freddie. Oui, à bien y penser, il y avait pas mal de lui en cet enfant, surtout quand il paraissait embarrassé ou timide. Simon esquissa un sourire au dessus de la gazinière avant de réaliser que ses yeux s'humidifiaient. Son fils. Merde, son fils, quoi ! Simon réalisa que la vie ne serait plus jamais la même, désormais. Même si Freddie décidait de suivre sa route loin de lui, rien ne serait plus pareil. Même si il décidait de le fuir comme l'avait fuit sa mère, le monde avait irrémédiablement changé. Pour le meilleur ou le pire, telle était la terrible question. Qui ne trouverait certainement pas de réponse aujourd'hui.

Mettre tout ça sur une assiette, les oeufs, le bacon et les toasts. Porter le tout dans la salle à manger tandis que Freddie sortait de la salle de bain, décrassé et le cheveux mouillé. Avec des vêtements un poil trop grands pour lui, qui lui donnait un air innocent qui fit sourire Simon.

"Tu peux les laisser là, on les lavera plus tard...Merci. J'espère que le goût vaudra le fumet. Viens t'asseoir."

Simon tira la chaise devant l'assiette qu'il avait posé et retourna à la cuisine mettre le thé dans la théière et l'eau chaude dessus. Il prépara deux tasses en porcelaine avec sous tasse assorties et cuillères en vermeil. Il n'avait rien d'autre pour servir le thé, à vrai dire. Cette affreuse mode des mugs n'était pas parvenue jusque chez lui. Il revient poser les tasses dans un cliquetis délicat de belle vaisselle avant de chercher la théière. Puis, il vint s'asseoir en face de Freddie, l'observant calmement.

"Thé noir. Si tu veux du sucre, je dois en avoir. Je n'ai pas de lait par contre, étant violemment contre cette hérésie papiste qui consiste à noyer de l'excellent thé sous une tempête de lactose."

Il fit un grand sourire pour montrer qu'il blaguait. Ce n'était jamais évident pour les gens, Simon l'avait déjà remarqué.

" Et si ce n'est pas indiscret, d'où viens tu comme ça ? J'avais rencontré Sally à Cambridge... Mais cela fait un sacré moment."

Les yeux bleus de Simon dans ceux semblables en face de lui. Étrange sensation de ne plus être parfaitement unique, de voir que des bouts de soi se promènent ailleurs. Simon craint d'avoir été indiscret alors il botte en touche.

"Je suppose que tu dois avoir un milliers de questions à me poser. Vas-y, j'y répondrais volontiers. Je te dois au moins ça."
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