Simon Shrewsbury- Books against sorrows

âge, lieu de naissance Il y a 42 ans,à York, un premier avril (non, ce n'est pas une blague) origines nationalité pur britannique depuis de longues générations  statut civil Célibataire endurci à son coeur défendant et ne sachant pas si il veut changer la donne ou pas orientation sexuelle Hétérosexuel peut être par manque d'imagination. métier, occupation Libraire fou amoureux de la littérature, ne vivant que pour les livres. Si il avait moins timide, il aurait fait un excellent professeur mais il lui est impossible de parler en public. Il se rattrape avec les étudiants qui poussent la porte du "Shakespeare's Corner". situation financièreSimon était le deuxième fils d'un comte, il est aisé, et ce, sans avoir jamais eu besoin de travailler. Il n'en fait pas état, vivant dans une élégante simplicité. C'est dans les détails que l'on voit qu'il a de l'argent : les vêtements de bonne facture, la vaisselle raffinée, les accessoires des meilleurs tailleurs londoniens. Dans une discrétion de bon aloi.  situation familiale Son père est un lord tout ce qu'il y a de plus authentique. Simon est le deuxième fils, après l'héritier (William). Il a encore deux sœurs jumelles plus jeunes (Amélia et Cordélia). C'est le seul de sa fratrie à ne pas être marié. Il a une flopée de neveux et nièces qu'il pourrit-gâte. en ville depuis Cinq ans maintenant. Il a racheté la librairie à l'ancien propriétaire sur un coup de tête, et il s'en trouve très bien. Hashford Hill est le havre de paix dont il a besoin.  groupe La nuit étoilée de Van Gogh traits de caractère - Contemplatif - Réservé - Plein d'humour typiquement british - Courtois - Flegmatique - Froid - Cultivé - Loyal - Entier - Passionné qui s'ignore - Terrifié par ses propres émotions - 

Mieux vaut lire un homme que dix livres...

Simon Aldus Shewsbury. Est-ce utile de préciser qu’il déteste son deuxième prénom ? Non. Tout ça parce que c’est la tradition familiale : le premier fils écope d’Angus en deuxième prénom, et le second...D’Aldus. Et ce, depuis plusieurs siècles. 

Ah ce poids des traditions ! Il pèse sur les épaules de Simon depuis son plus jeune âge. Ses parents avaient une vision très claire de ce que devait être un enfant : sportif, obéissant, bon élève, etc...Parfait en somme. Simon a vite compris qu’il ne serait jamais à la hauteur des attentes de ses parents, et ce, quoiqu'il fasse. Ses parents n’ont jamais arrêté de lui reprocher de ne pas être ce fils parfait qu’ils pensaient mériter.

 Son enfance ne fut pas si terrible, car heureusement, la fratrie Shrewsbury est soudée. Son frère William, sentant instinctivement que le petit frère était plus sensible qu’il n’y paraissait l’a toujours protégé. Puis les deux soeurs vinrent ensuite et furent intrépides et pleines de vie, entraînant leurs frères consentants dans une spirale de bêtises sans fin.


Simon a été envoyé dans un collège chic près de Londres avec son frère. Ce fut une période difficile : il était timide, rougissait facilement, bégayait. Il fut vite la cible des moqueries de ses camarades. Il trouva refuge dans la bibliothèque du collège, seul endroit où les chenapans n’allaient jamais. Simon trouva tous les trésors de la terre dans les livres : il vivait mille vies, découvrait des centaines de contrées exotiques, voyageait à travers l’espace et le temps sans qu’aucune amarre ne puisse le retenir au sol. Il se mit à lire, avec une passion dévorante. On ne le vit plus qu’avec un livre dans la main. Ses professeurs se félicitérent que ce garçon rêveur trouve enfin un hobby instructif au lieu de regarder les nuages par la fenêtre de la classe.

Simon acquérit donc une solide culture au fil du temps. Tout naturellement, il se dirigea à l’université de Cambridge au département de littérature anglaise.

Oups, oui, les années ont passées, je sais. Simon n’a pas plus d’amis, a quelques bons copains tout au plus. Il reste réservé, se livrant peu, à part à William, évidemment. Will à qui tout réussit : le sport, les études, les femmes… Simon n’arrive même pas à être jaloux de son frère. Il l’aime trop pour ça. Alors que sa vie sentimentale se résume à bien peu de choses : quelques baisers échangés dans un cinéma, une promenade en barque, un poème récité le cœur battant sous la lune. Trop de livres pas assez de réalité. Et au fond, la réalité n’était jamais à la mesure de ce qu’il voulait vivre.


Bref, il commençait une brillante carrière d’étudiant quand il rencontra Barbara. Une superbe brune toute en jambe dont il fut fou en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Il en passa des nuits à se torturer, élaborant des scénarios compliqués pour lui déclarer sa flamme, et le jour venant, évidemment, tous les mots restaient coincés dans sa gorge. Incapable de lui parler d’autre chose que des cours, des enseignants, de l’université. Cela dura presque une année, jusqu’à ce qu’il l’invite à passer Pâques au manoir familial, les mains moites et la voix tremblotante. Elle accepta pour sa plus grande joie.

Barbara rencontra William et les autres hommes cessèrent d’exister tout simplement. Simon en eut le cœur brisé, évidemment, mais comment pouvait-il en vouloir à son frère ? Son frère qui était tout ce qu’il n’était pas, son frère qui ne sut jamais à quel point il avait rendu Simon malheureux, car Simon avait habilement caché sa souffrance...Les fiançailles se firent en bonne et due forme, et Barbara devint sa belle sœur deux ans plus tard. Simon jura que l’on ne l’y reprendrait plus.


Simon voulait être enseignant, et vraiment, il en avait toutes les qualifications. Hélas, il se rendit compte qu’il était bien incapable de se faire entendre dans un amphithéâtre, rempli d'adolescents boostés aux hormones. Il devint donc bibliothécaire à l’université de Manchester. Ses parents trouvaient que c’était bien indigne d’un Shrewsbury, et qu’il aurait pu choisir la finance ou le droit, et faire une vraie carrière plutôt que de végéter dans un emploi minable. Il fallut à Simon tout son self control pour ne pas exploser clairement pour une fois. 

Il n’était pas pleinement heureux, d’accord mais il n’était pas malheureux non plus. Et puis, il lui suffisait d’ouvrir un recueil de poésie pour que tout s’apaise. Evidemment, il se mit à en écrire, en secret, sans jamais faire lire ses vers.


La vie s’écoulait, morne et paisible. Simon avait eu des aventures, prenant quand même de l’assurance au fil des ans, mais n’y trouvant pas le sel et les épices qu’il espérait. Ses conquêtes (fort peu nombreuses au demeurant) lui reprochèrent vertement ce manque d’investissement. Elles n’avaient rien compris bien sûr : cette politesse exquise, cette parfaite courtoisie n’étaient qu’une carapace, afin que personne ne put piétiner encore son myocarde.

Il y eut des restrictions budgétaires et son poste sauta. Simon n’avait plus envie d’être tributaire du bon vouloir d’autrui pour gagner sa vie. Une petite annonce lui sauta aux yeux : on vendait la librairie d’une petite ville écossaise. C’était parfait, d’autant qu’il y avait un logement juste au dessus de la boutique. Simon investit la place, arrangea l’appartement à son goût, ainsi que le petit jardin attenant. Il avait trouvé un endroit où poser ses valises et peut être enfin écarter le carcan qui l’étouffait depuis de si longues années, grâce à la sérénité qui régnait à Hashford Hill. Avoir des vrais ami, peut être. Être reconnu enfin, peut être. Aimer avec cette brûlante ténacité qui caractérisait son être et qui lui foutait une trouille abyssale. Peut être.




derrière l'écran, le créateur
pseudo, prénom Nebran dite Neb' âge, localisation  vieille hélas, habitant au pays de la châtaigne type de personnage Inventécrédits Lemontart et google autre Vive les cookies et les dramas !