burn my lips and my memories

âge, lieu de naissance 21 juin 1993, 26 ans. Ses premiers pas se sont faits sur le sol écossais, plus précisement à Oban, le deuxième jour de l'été. C'est là-bas qu'elle est née, là-bas qu'elle vivait avec sa famille et c'est là-bas que tout a commencé. origines, nationalité Double nationalité, doubles origines. Papa est australien, maman est écossaise. Louve partage le même pays natal que sa mère, écossaise de naissance, mais surtout de coeur. Ce pays qui l'a vu naître et qui l'a verra disparaître. statut civil Louve est un électron libre, un coeur qui vadrouille dans tous les sens. Elle a foiré, a tout fait voler en éclat, parce qu'elle est comme ça, gâchée et sublimée, par la vie. C'est elle qui brise les cœurs. orientation sexuelle Elle aime tout le monde. Bisexuelle, non, ce n'est pas une phase comme on peut le croire. métier, occupation Barmaid dans un pub du centre ville. C'est pas si mal. Elle a bien un rêve, un peu flou et pourtant si concret, elle veut danser. Depuis toujours la beauté d’un corps fluide, en mouvement la fait vibrer. situation financière Louve a connu les galères financières, aujourd'hui elle s'en est sortie, elle a un toit sous la tête, de quoi manger et s'habiller et ça lui suffit. situation familiale Un petit frère décédé, un grand frère en colère, des parents séparés et une louve solitaire. en ville depuis Quatre années se sont écoulées depuis son arrivée. groupe les contemplations d'hugo traits de caractère complètement déjantée - joueuse - naïve - secrète - organisée - ambitieuse - menteuse - patiente - attentionnée - fière - gourmande - imprudente - pacifiste - rêveuse - persévérante - maladroite - douce - taquine - têtue - terre-à-terre - compréhensive - à l'écoute - râleuse.

C'est un soir d'été que Louve a décidé de dire oui à la vie, mais elle n'a pas été avertie par les dégâts causés par celle-ci. Ce que ses parents avaient bâti, n'était qu'un simple souvenir. Et c'était contre toute attente qu'elle a répandu les cendres de son frère. La douleur et le sentiment de solitude sont d’autant plus poignants qu’ils sont irrémédiables. Entre parler de la mort et la vivre, il y a un monde. 

Il est cinq ou six heures du matin, les souvenirs sont flous, quand sa mère l'appelle aux aurores, en pleine semaine de cours. Sa voix brisée et effondrée. En une seconde, sa vie a basculé. L'imaginable est arrivé, la tristesse, la douleur et l'horreur toquent à sa porte. Sur son téléphone, une photo de tous les cinq, quelque part en vadrouille dans les montagnes. Trois enfants suivant leurs parents sur des routes inconnues. Eux cinq.

Il les a quittés il y a onze ans, si brusquement, de manière totalement inattendue. À quinze ans, lorsque sa vie s'effondre, lorsque tout ce qui était à peine construit autour d'elle se déconstruit, tout devient incertain. Elle a besoin d'appui, de secours, de certitude.  Elle a commencé par dormir nuit et jour, sans cesse. Il paraît que le choc psychologique est parfois tellement important que le corps compense en se mettant en veille. Après, viennent toutes les étapes du deuil décrites partout. Ce qu'on ne dit pas, c'est le sentiment d'être amputé, toujours présent, même s'il est amoindri, presque dix ans après. Les pertes de mémoire courtes, les angoisses, le ressassement, sont devenus permanents. La mort a créé une spirale. Il lui reste son grand frère avec des parents séparés en plus des problèmes financiers. Lequel de ses deux parents doit-elle laisser seul à Noël avec le fantôme de son fils ? Avant elle voulait faire carrière, aujourd'hui elle profite de ceux qu'elle aime.

Le seul recueil qu'elle a personnellement c'est de le faire vivre à travers elle, afin qu'il soit  éternel. Etre apaisé ne signifie pas oublier. Son chagrin est en sommeil. Cependant, une petite flamme s'est éteinte en elle, comme si une part d'elle était partie avec son frère.

À l'âge de vingt-deux ans, elle s'est barrée, sans se retourner, en ne me doutant pas une seconde que c'était un adieu au lieu d'un au revoir. Les papillons dans le ventre à l'idée de partir et essayer de vivre. Elle a fait en sorte de ne pas pouvoir regarder en arrière. Son ancien petit ami n'a même pas pu lui dire au revoir. Elle s'est sentie bien, elle était libre comme l'air. Louve a vagabondé à l'aide son pouce et de son sac à dos. Aveuglée par cette nouvelle vie qui l'attirait tant et sans penser aux conséquences futures. Elle s'est dit qu'elle n'avait pas assez profité de sa jeunesse. Rêver, voyager et danser, voici ce que l’inspire à présent. Elle est partie mais elle sait que ce n'est que partie remise, qu'elle reviendra, qu'elle sera toujours là.  Son départ la soulage, l'attriste, mais n'elle ne se retourne pas car un jour, elle triomphera.

À Hashford Hill, Louve était cette jeune femme invisible parmi les ombres de la rue. Avec un sac à dos et un duvet sous le bras, dès son arrivée, elle a été contrainte de dormir dans la rue pendant plusieurs soirs. Quelques âmes charitables lui ont tendu la main le temps qu'elle trouve un travail afin de se payer un petit appartement. parfois, pour gagner un peu de sous, elle dansait dans la rue. La brune se sent bien ici, le temps se fige dans une éternité éphémère qui l'entraîne dans ses rêves. Parce que Louve rêve sans cesse, essayant de toucher un but, voulant vivre pour elle, mais avant tout pour son frère.


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